Accompagner un coliver en difficulté : le rôle de Karine

Article mis à jour le 29/08/2025

Bienvenue dans “Le journal de bord d’une Référente”, la chronique qui vous plonge dans les coulisses d’un coliving pas comme les autres.

Il y a des jours où mon rôle de référente dépasse largement le cadre technique ou administratif. Des jours où je me transforme en oreille attentive, en épaule sur laquelle s’appuyer, en repère humain dans une période de flou. Parce que la vie, avec ses hauts et ses bas, ne s’arrête pas aux portes de la résidence.

Je me souviens d’Alexandre. Il venait d’arriver depuis quelques semaines seulement, et tout semblait bien se passer. Toujours souriant, il participait aux apéros, aux activités… Jusqu’à ce message un matin : « Karine, tu as un moment ? Je crois que j’ai besoin de parler. »

On s’est installé dans un coin calme du salon. Il m’a expliqué qu’il traversait une période difficile, entre stress familial et perte de motivation dans ses études. Il avait besoin d’aide, mais ne savait pas par où commencer. J’ai écouté, sans interrompre, sans juger. Parfois, c’est déjà énorme, juste de pouvoir vider son sac.

Puis, j’ai agi. Je lui ai parlé des services d’écoute disponibles à Clermont, je lui ai proposé de le mettre en relation avec une assistante sociale, et surtout, je lui ai assuré qu’il pouvait compter sur moi. Que je n’étais pas psy, mais que je serai là, présente, autant qu’il le faudrait.

Dans les jours qui ont suivi, je prenais régulièrement de ses nouvelles. Pas envahissante, juste un petit mot, une attention, un « ça va aujourd’hui ? » qui rappelle qu’on n’est pas seul. Et je l’ai vu peu à peu retrouver de l’élan, participer de nouveau, sourire pour de vrai.

Ce genre de situation n’est pas isolée. Il y a aussi les petits coups de mou, les galères administratives (et Dieu sait qu’il y en a !), les questionnements existentiels d’un soir. Et pour tout cela, je suis là.

Parfois, c’est aussi concret qu’une aide pour remplir un dossier CAF ou trouver un rendez-vous médical. D’autres fois, c’est plus subtil : un regard, une présence, une invitation à sortir de sa chambre pour venir manger un bout de gâteau avec les autres.

Je considère que mon rôle, c’est aussi d’être un relais. Si une situation dépasse mes compétences, je n’hésite pas à orienter vers les bonnes personnes. Mais je reste là en appui. Parce qu’avoir quelqu’un qui suit le fil, qui vous tient la main dans les moments difficiles, ça change tout.

Et puis il y a ces moments de magie discrète, quand un résident me dit : « Tu sais, ton écoute m’a fait du bien ». Ou « Heureusement que tu étais là ce jour-là ». Ces phrases-là, elles valent tout l’or du monde. Elles me rappellent que derrière chaque logement, il y a une vie, un parcours, des fragilités, et une force aussi, que le coliving aide parfois à réveiller.

Alors oui, mon job, ce n’est pas que d’ouvrir des portes ou de gérer des plannings. C’est aussi d’être un repère. Une présence humaine dans un monde qui court vite. Et chaque fois qu’un coliver retrouve le sourire, je me dis que j’ai choisi le plus beau métier du monde.

À suivre…

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Le journal de bord d'une Référente, Karine

Moi, c’est Karine, Référente des coliving Compose à Clermont-Ferrand.
Chaque jour, j’accompagne les résidents dans leur quotidien, avec écoute, bonne humeur… et parfois un tournevis ou un plat de fondue !

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