D’un feu de camp à une vraie famille : les liens en coliving

Article mis à jour le 29/08/2025

Bienvenue dans “Le journal de bord d’une Référente”, la chronique qui vous plonge dans les coulisses d’un coliving pas comme les autres.

C’est fou ce qu’une idée simple peut déclencher. Ce jour-là, c’est Julien, un de nos colivers les plus sociables, qui est venu me voir avec une petite étincelle dans les yeux : « Karine, et si on faisait un feu de camp dans le jardin ce week-end ? Genre, comme en colo, avec guimauves, guitare et tout ! »

Mon réflexe immédiat : sourire et dire oui. Parce que dans mon rôle, il n’y a rien que j’aime plus que de voir des résidents proposer des moments qui rassemblent. Et très vite, l’idée a fait boule de neige. En moins de 48 heures, le groupe WhatsApp de la résidence s’est transformé en véritable QG d’organisation. Qui apporte les chamallows ? Qui joue de la guitare ? Qui fait les courses ?

Le samedi soir, tout était prêt. Une guirlande de lumières accrochée entre deux arbres, des plaids étalés sur l’herbe, des thermos de thé chaud, des brochettes prêtes à griller. Et surtout… des sourires partout.

Ce qui m’a frappée, c’est la diversité des personnes présentes. Des étudiants, des freelances, un retraité, une jeune maman en transition pro… Tous réunis autour des flammes, comme s’ils se connaissaient depuis toujours. Les discussions étaient simples, naturelles. On parlait de tout, de rien, du dernier film vu, d’un souvenir d’enfance, de projets de voyage. La magie opérait.

À un moment, quelqu’un a sorti une guitare. Les premières notes ont résonné, timides d’abord, puis pleines d’assurance. Et voilà que tout le monde chantait. Des chansons connues, d’autres inventées sur le moment. C’était beau, authentique, presque irréel.

Moi, je regardais tout ça un peu en retrait, le cœur gonflé de gratitude. Parce que je savais que ce moment-là, ce n’était pas juste une animation. C’était un vrai déclic. Une graine de famille, de communauté. Une preuve que le coliving, quand il est bien accompagné, peut devenir bien plus qu’un mode d’habitat.

Les jours suivants, j’ai reçu plein de petits messages : « Merci pour samedi, c’était magique » ; « On recommence quand ? » ; « J’ai rencontré des gens que je n’avais jamais croisés depuis des mois alors qu’on vit sous le même toit ! » Et là, je me suis dit : mission accomplie.

Ce qui est beau avec ce genre d’initiatives, c’est qu’elles ne sont pas planifiées par moi, mais portées par les résidents. Mon rôle, c’est de les encourager, de faciliter, de faire en sorte que chacun se sente légitime pour proposer. Et dès que quelqu’un ose, tout le monde suit.

Depuis cette soirée, d’autres idées ont émergé : une session yoga au lever du soleil, un pique-nique improvisé dans un parc, un tournoi de Mario Kart géant. Et à chaque fois, le lien se tisse un peu plus.

Oui, on peut vivre ensemble sans se connaître. Mais on peut aussi, avec un feu de camp et quelques guimauves, transformer une colocation en un petit bout de famille. Et ça, c’est la plus belle magie du coliving.

À suivre…

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Le journal de bord d'une Référente, Karine

Moi, c’est Karine, Référente des coliving Compose à Clermont-Ferrand.
Chaque jour, j’accompagne les résidents dans leur quotidien, avec écoute, bonne humeur… et parfois un tournevis ou un plat de fondue !

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