Coliving: oui, on peut vivre ensemble sans se marcher dessus

Article mis à jour le 29/08/2025

Bienvenue dans “Le journal de bord d’une Référente”, la chronique qui vous plonge dans les coulisses d’un coliving pas comme les autres.

Quand on me demande ce qui fait la force du coliving, je commence souvent par déconstruire une idée reçue : non, vivre en coliving ne veut pas dire renoncer à son intimité. Bien au contraire.

Je le dis souvent aux nouveaux : ici, chacun a sa chambre, son espace à lui, sa bulle. Il n’y a aucune obligation de participer à toutes les activités, ni de partager son quotidien H24. On a le droit d’avoir besoin de calme, de solitude, de silence. Et dans notre résidence, c’est respecté.

Mais ce que je remarque aussi, c’est que beaucoup viennent ici pour ne pas être complètement seuls. Pas collés les uns aux autres, non. Juste… reliés. Savoir qu’on peut croiser quelqu’un dans la cuisine et dire bonjour. Pouvoir sortir de sa chambre et trouver un sourire, une discussion, une présence.

Je me rappelle Léa, une jeune freelance arrivée un peu sur la réserve. Elle avait connu la colocation classique et en gardait un souvenir mitigé : trop de bruit, pas assez d’intimité. Je l’ai rassurée tout de suite : « Ici, c’est différent. Tu es chez toi, mais avec l’option lien humain, si tu le veux. »

Elle s’est installée, a aménagé sa chambre avec soin, et pendant les premières semaines, elle profitait surtout de son espace. Puis petit à petit, elle a rejoint une soirée jeux, puis un brunch. Et un jour, elle m’a dit : « J’ai trouvé l’équilibre. Je peux m’isoler quand j’en ai besoin, mais je sais que je ne suis jamais seule. »

Et c’est exactement ça, le cœur du coliving. Ce n’est pas une colocation imposée. C’est un choix. Celui de vivre avec d’autres, tout en respectant son propre rythme.

Concrètement, nous avons mis en place des règles claires : respect du silence à certaines heures, gestion équitable des espaces communs, possibilité de réserver la salle partagée pour un usage ponctuel, etc. Chacun peut organiser son quotidien comme il le souhaite.

Et pour ceux qui ont des périodes où ils veulent se couper un peu du groupe (examens, fatigue, moment perso), il y a toujours une compréhension mutuelle. Personne ne juge. On laisse l’espace, on garde le lien, discrètement.

Je veille aussi à ce que les espaces soient bien pensés : des coins calmes, des fauteuils isolés dans les communs, des horaires flexibles pour les machines à laver… Tout ça contribue à une cohabitation harmonieuse.

Mais ce que je préfère, c’est quand les colivers trouvent ce fameux juste milieu. Celui où ils s’épanouissent à leur manière, en respectant les autres et en se respectant eux-mêmes.

Parfois, l’un vient me voir et dit : « Karine, j’ai besoin d’un peu de recul, je ne viendrai pas aux soirées cette semaine. » Et je réponds : « Aucun souci. Ton studio, c’est ton refuge. On sera là quand tu reviendras. »

Et quand ils reviennent, souvent, c’est avec l’envie d’échanger, de rire, de recréer du lien. Parce qu’ils savent qu’ici, ils ont leur place. Pas forcée. Pas imposée. Juste là, disponible, bienveillante.

Alors oui, tu veux ton espace ? Tu l’auras. Mais tu auras aussi bien plus : un environnement où tu peux être toi, sans pression. Et ça, c’est précieux.

À suivre…

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Le journal de bord d'une Référente, Karine

Moi, c’est Karine, Référente des coliving Compose à Clermont-Ferrand.
Chaque jour, j’accompagne les résidents dans leur quotidien, avec écoute, bonne humeur… et parfois un tournevis ou un plat de fondue !

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