Article mis à jour le 19/06/2025
Vivre ensemble, ça s’apprend (et ça se gère !)
Le coliving, c’est une aventure humaine passionnante. On y partage bien plus qu’un toit : des repas, des idées, des fous rires… et parfois, quelques tensions ! Que l’on vive à trois ou à douze, les désaccords font partie de la vie en communauté. Mais bonne nouvelle : les conflits ne sont pas une fatalité. Avec un peu de communication et un soupçon de médiation, on peut transformer ces frictions en opportunités de mieux se comprendre et d’améliorer la vie commune. Alors, comment désamorcer une dispute avant qu’elle ne devienne un volcan ? C’est ce que nous allons explorer dans cet article pensé pour tous les colivers, actuels ou futurs, qui veulent cultiver une ambiance saine et bienveillante dans leur maison partagée.
Article rédigé avec le témoignage de Karine, notre Référente Compose à Clermont-Ferrand.
▶︎ Quel est le rôle de la Référente des Habitations en coliving par Compose ?
Identifier les sources de conflits en coliving : un premier pas vers la solution
Avant de chercher à résoudre les conflits, encore faut-il comprendre d’où ils viennent. En coliving, les tensions peuvent naître de multiples petites choses : un frigo qui déborde, une salle de bain toujours occupée, un manque de respect des espaces communs, ou encore des différences de rythme de vie. Ce sont souvent les détails du quotidien qui cristallisent les frustrations, surtout quand ils s’accumulent. Mais attention, derrière ces petits agacements se cachent souvent des besoins plus profonds : besoin de respect, de reconnaissance, ou de tranquillité.
Identifier les déclencheurs d’un conflit permet de le désamorcer plus rapidement. Plutôt que d’accuser ou de ruminer, mieux vaut prendre un temps pour réfléchir : « Qu’est-ce qui me dérange vraiment ? Est-ce le fait que la vaisselle traîne… ou le sentiment que mes efforts ne sont pas reconnus ? » Cette prise de recul est déjà un pas vers une communication plus apaisée.
Comme le partage Karine, les petits désaccords surgissent souvent sur des sujets du quotidien : gestion des espaces communs, tâches ménagères oubliées ou rythmes de vie différents.
“Rien de tel qu’une soirée conviviale pour désamorcer les petits soucis”, explique-t-elle. Ces moments informels permettent aux résidents de recréer une dynamique positive, sans avoir à « régler leurs comptes ».
La communication non violente : l’outil magique du coliving
Dans 80 % des cas, un bon échange suffit à résoudre un conflit en coliving. Et pour ça, rien de mieux que la communication non violente (CNV), un outil simple et puissant. Le principe : exprimer ses ressentis et ses besoins sans accuser l’autre, tout en étant à l’écoute des siens.
Voici une méthode en 4 étapes :
1 – Observer sans juger : « J’ai remarqué que la musique était forte hier soir après 23h… »
2 – Exprimer un ressenti : « … et je me suis senti·e agacé·e et fatigué·e. »
3 – Exprimer un besoin : « J’ai besoin de calme pour bien dormir, surtout en semaine. »
4 – Formuler une demande claire : « Serait-il possible de baisser un peu le son après 22h30 ? »
Simple, non ? Mais surtout terriblement efficace. Cette approche invite à parler en « je » plutôt qu’en « tu », ce qui évite de braquer l’autre et favorise l’écoute mutuelle. En coliving, intégrer ces réflexes de communication change tout : on évite les non-dits, on fluidifie les échanges, et on renforce la confiance au sein du groupe.

Créer un cadre de discussion : les réunions de colivers
Prévenir vaut mieux que guérir. Une astuce simple pour éviter que les tensions ne s’installent, c’est de mettre en place des réunions régulières entre colivers. Un apéro-débrief tous les quinze jours, par exemple, peut faire des merveilles. C’est un espace où chacun peut s’exprimer librement, partager ses ressentis, ses idées, et même faire des propositions pour améliorer le quotidien.
Ces moments permettent aussi de célébrer les petites victoires (une salle de bain mieux rangée, une soirée réussie, un nouveau coloc bien intégré). Ils instaurent une culture du dialogue qui limite les conflits. Et quand un désaccord pointe le bout de son nez, on sait qu’un cadre existe pour en parler sans crainte.
Karine insiste sur l’importance des “rendez-vous du mois” : ces temps d’échange réguliers permettent de faire le point sur la vie en communauté, d’évoquer les éventuelles frustrations et de valoriser les initiatives positives. Ce cadre informel est un excellent levier pour encourager la coopération sans dramatiser les tensions.
Faire appel à la médiation : une solution mature et bienveillante
Parfois, malgré la bonne volonté de chacun, la tension monte. Dans ces cas-là, une médiation peut être une excellente option. Il ne s’agit pas d’un tribunal, mais d’un tiers neutre qui aide à fluidifier la communication. Cela peut être un autre coliver respecté, un gestionnaire de résidence (dans les colivings organisés), voire un médiateur professionnel.
Le rôle de ce tiers est d’écouter, de reformuler, et d’aider chaque personne à exprimer ses besoins de façon constructive. La médiation permet souvent de désamorcer des situations qui semblaient bloquées, simplement parce qu’elle recrée un cadre sécurisé de dialogue. Dans un coliving bien géré, proposer une médiation n’est pas un aveu d’échec : c’est un choix adulte, sain et intelligent.

Poser des règles claires dès le départ : le contrat de vie partagée
Enfin, un bon moyen de prévenir les conflits reste la mise en place d’un contrat de vie commune. Ce document, que l’on rédige ensemble en début de coliving, pose les bases : horaires de calme, répartition des tâches, gestion des invités, respect des espaces privés… Il ne s’agit pas d’un règlement rigide, mais d’un socle sur lequel s’appuyer en cas de désaccord.
Ce contrat peut évoluer avec le temps, selon les besoins du groupe. Mais surtout, il montre que le coliving ne repose pas uniquement sur de la bonne volonté : il s’appuie aussi sur un cadre pensé collectivement, qui protège chacun et favorise la sérénité.
“Nous mettons en place des règles de vie claires dès le départ, pour garantir le respect mutuel”, explique Karine. Chaque locataire connaît les engagements liés à l’utilisation des espaces communs, au bruit, ou à l’accueil d’invités. Et pour maintenir l’équilibre, elle n’hésite pas à rappeler les règles… parfois avec humour : “Si certaines tâches ne sont pas faites, je sors mes armes secrètes !” (comme le planning des poubelles ou la gestion des clés des chambres d’amis)
Le coliving, c’est comme un couple… à plusieurs !
Vivre en coliving, c’est un peu comme vivre en couple, mais multiplié par le nombre de colocataires : il faut apprendre à s’écouter, à faire des compromis, à communiquer… et à s’excuser quand il le faut. Les conflits ne sont pas des échecs, ce sont des occasions de grandir ensemble. Et avec un peu de méthode, ils deviennent de moins en moins fréquents… et de plus en plus faciles à gérer. Alors, prêt·e à transformer les tensions en opportunités ? Car vivre ensemble, c’est aussi apprendre ensemble. Et ça, c’est une belle aventure humaine !
FAQ
Résolution de conflits en coliving
Quels sont les conflits les plus fréquents en coliving ?
Comment prévenir les conflits dans un coliving ?
La médiation est-elle efficace en cas de conflit ?
Que faire si un colocataire refuse le dialogue ?
Existe-t-il des formations ou des ressources pour mieux communiquer en coliving ?
Articles qui pourraient vous intéresser :
- Comment sont équipés les appartements en coliving Compose ?
- Quel est le rôle de la Référente dans les coliving par Compose ?
- Quel est le rôle de l’intendant dans les Habitations en coliving Compose ?
- Avis Google des coliving par Compose : ce sont nos habitants qui en parlent le mieux
- Quels sont les bénéfices du coliving sur la consommation d’énergies ?