Article mis à jour le 21/03/2024

Croissance démographique, coût de la vie… de multiples raisons expliquent l’émergence des micro-habitations, ou appelés aussi micro-appartements, dans les grandes villes où la surface constructible n’est pas éternellement extensible. Alternative aux traditionnels appartement ou studio, ce type d’habitation fleurit un peu partout dans le monde, offrant des logements abordables aux personnes vivant seules ou en couple.

Qu’est-ce qu’un micro-appartement ?

Il s’agit d’un logement dont la surface habitable est très réduite, souvent inférieure à 14 m², mais dont l’aménagement est conçu pour optimiser l’espace disponible. Cette habitation est souvent proposée à la location déjà meublée et aménagée avec du mobilier adapté, comme des lits escamotables, des meubles modulables et des espaces de rangement ingénieux pour maximiser l’espace disponible. 

Ces micro-appartements sont généralement situés en centre-ville, offrant une proximité avec les commerces, services et lieux de sorties. Grâce à leur petite surface, ils ouvrent l’accès au plus grand nombre à des logements situés dans des zones centrales de la ville, très prisées, mais aussi onéreuses.

Les occupants de ces logements y trouvent un intérêt à plusieurs niveaux. Tout d’abord, le coût de l’immobilier est de plus en plus élevé dans les grandes villes.

Les micro-appartements permettent de bénéficier d’un loyer réduit tout en restant dans le centre-ville. Profiter de la vie urbaine devient plus accessible, notamment pour les jeunes qui souhaitent sortir régulièrement entre amis. Les temps de transports sont réduits et la qualité de vie améliorée.

Par leur situation dans les quartiers les plus animés, ces habitations séduisent tout particulièrement les jeunes adultes, qu’ils soient célibataires ou en couple, car il offre de multiples possibilités de sorties à quelques pas de chez eux : restaurant, cinéma, bar, musées, concerts…

Les séniors constituent, eux aussi, une cible idéale. Les micro-logements fournissent une réponse adaptée à leur mobilité plus réduite. Les personnes âgées peuvent ainsi rallier le centre-ville en quelques minutes pour y faire leurs courses, que ce soit à pied ou en transports en commun.

D’où vient cette tendance et comment elle se développe dans le monde ?

La tendance des micro-logements est apparue dans des zones urbaines où la densité de population est forte et le prix de l’immobilier élevé. C’est, par exemple, le cas de Tokyo, Londres, Paris, New York ou encore Hong Kong.

Face à la pénurie de logements depuis plusieurs années, les métropoles ont dû s’adapter et faire preuve de créativité. À Londres, une loi de 2013 a autorisé les promoteurs à convertir les bureaux et les locaux commerciaux en logements, ce qui a permis d’augmenter le nombre d’habitations dans cette ville où les surfaces de logements sont parmi les plus petites au monde.

À New York, un système de micro-appartements sous forme de modules a été lancé à New York en 2016. Ce procédé permet de fabriquer en usine (hors-site) un ensemble de logements puis de l’installer sur des fondations qui auront été construites en même temps que les modules. Ces constructions modulaires permettent de livrer en un temps record des logements neufs à de nombreuses personnes.

Dans plusieurs pays d’Asie, comme la Chine et le Japon, le « tiny living » est devenu le quotidien de bon nombre d’habitants qui doivent rivaliser d’ingéniosité pour optimiser chaque mètre carré de leur habitation. Les meubles modulables sont plébiscités pour leur praticité et leur capacité à remplir plusieurs fonctions dans des habitations où l’unique pièce fait office de cuisine, salon et chambre à coucher.

À quels enjeux répond cette émergence des micro-appartements ?

Plusieurs facteurs expliquent le succès des micro-appartements, à commencer par leur coût plus abordable que des logements traditionnels, que ce soit pour les loyers d’habitation ou les coûts de construction. En vivant dans un espace restreint, on réalise également des économies d’énergie pour se chauffer ou climatiser son logement. 

L’impact écologique de ce type d’habitation est, lui aussi, réduit, tant par les matériaux de construction utilisés que par les déchets produits sur les chantiers. Pour diminuer l’empreinte écologique des constructions en ville, de nouveaux procédés, comme la préfabrication, connaissent un franc succès dans de nombreux pays. Ce type de construction peut devenir une solution pour répondre aux enjeux de développement durable dans les grandes villes.

À quoi ressemble un micro-appartement ?

Découvrez des exemples de micro-appartements spécialement aménagés pour optimiser les espaces de vie.

Comment aménager un micro-appartement pour qu’il soit vivable ?

Il est tout à fait possible de rendre son micro-appartement fonctionnel et agréable à vivre. Le budget économisé sur le coût du loyer peut être employé pour se faire plaisir avec un aménagement sur mesure.

Voici quelques exemples : 

  • Des cloisons pour délimiter des espaces distincts tout en offrant des possibilités de rangement intéressantes.
  • Un lit escamotable ou dissimulé sous une estrade pour libérer de l’espace durant la journée ou un lit mezzanine pour y installer un espace bureau ou une penderie.
  • Des petits appareils électroménagers, voire qui combinent plusieurs fonctions pour réduire leur encombrement.
  • Des meubles sur mesure pour maximiser l’espace de rangement tout en renforçant l’esthétisme du logement.
Les avantages et les défis des micro-appartements : une nouvelle tendance de l'habitat urbain
Micro-logement ou comment faire rentrer une vie dans un tout petit appartement ?

Micro-logement vs Studio : quelles différences ?

Le micro-logement se distingue du studio par sa très petite taille et par sa conception particulière permettant d’exploiter tout l’espace disponible. 

Le studio est un logement de surface petite à moyenne avec une seule pièce principale, et le plus souvent, une petite salle de bain. Il est généralement plus grand que le micro-logement et son aménagement est plutôt classique.

Autre aspect différenciant, les micro-appartements sont le plus souvent loués meublés et équipés pour simplifier la tâche du locataire et lui offrir tout le potentiel qu’offre ce type d’habitation.

En France, le logement en location doit comporter au moins une pièce principale ayant :

  • Soit une surface habitable d’au moins 9 m² et une hauteur sous plafond d’au moins 2,20 m
  • Soit un volume habitable d’au moins 20 m³.
  • Dans les deux cas, certains espaces sont exclus : combles non aménagés, caves, sous-sol, remise, garages, terrasses, loggias, balcons, séchoirs extérieurs, vérandas, locaux communs, dépendances, espaces dont la hauteur est inférieure à 1,80 mètre.

Micro-logement vs Coliving : quelles différences ?

Il ne faut pas confondre micro-appartement et appartement en coliving. Les concepts sont très différents.

  • Le micro-logement est individuel et c’est le seul espace loué et disponible pour le locataire.
  • La taille des studios loués en coliving est généralement à partir de 16 m², alors que le micro appartement mesure en général moins de 14 m², parfois même moins de 10 m².
  • Un appartement dans une Habitation en coliving est, lui aussi, individuel, mais en plus de son studio meublé et privé, le locataire partage des espaces communs avec les autres habitants de l’Habitation en coliving.
    • Par exemple, dans un coliving nantais du groupe Compose, si vous louez un appartement en coliving de 17 m², vous bénéficierez aussi de 112 m² d’espaces partagés (Salon, grande cuisine commune, salle à manger …) sans compter les extérieurs comme la terrasse et le jardin de la résidence gérée.
    • De plus, le coliving s’accompagne, la plupart du temps, de services complémentaires pour faciliter la vie des locataires (vélo en libre-service, café à volonté, jeux vidéos, ménage, internet dans toute l’Habitation, de l’électroménager connecté, un référent de coliving …).

Ceci-dit, les micro-appartements et le coliving selon Compose ont des valeurs communes :

  1. Favoriser l’accès au logement des personnes solos avec des moyens relativement réduits dans les plus grandes agglomérations, là où le marché de l’immobilier est extrêmement tendu.
  2. Favoriser une consommation plus durable basée notamment sur le partage des ressources, des équipements et des espaces.

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