Article mis à jour le 03/12/2024
À l’heure où de nombreux français vivent sous le seuil de pauvreté, et notamment les personnes âgées et les jeunes, des solutions sont mises en œuvre pour franchir un obstacle de taille : celui du logement. Nous allons aujourd’hui vous parler de la colocation intergénérationnelle : mais qu’est-ce donc ? Que vous ayez dix-huit ou soixante-dix ans, vous trouverez ici quelques clés pour mieux la cerner. Et, qui sait, elle pourrait peut-être vous concerner, voire vous plaire ?
La colocation intergénérationnelle :
un principe d’entraide et de solidarité
Si la colocation classique permet de faire cohabiter sous le même toit plusieurs individus se partageant un loyer, la colocation intergénérationnelle est bien différente.
Dans le cadre d’un seul et même logement, elle tend à faire se côtoyer plusieurs générations. Mais pas n’importe lesquelles !
Il s’agit d’encourager le senior (individu de plus de 60 ans, propriétaire comme locataire) à partager son habitation avec un ou des jeune(s) de moins de 30 ans, en échange de menus services et d’une contribution financière mensuelle modeste.
La colocation intergénérationnelle : les bénéfices
La colocation intergénérationnelle est née d’un double constat : d’une part, la difficile accession au logement pour les jeunes ; d’autre part, l’isolement et la solitude auxquels les personnes âgées sont de plus en plus confrontées.
Avec la colocation intergénérationnelle, on permet de satisfaire les attentes de deux parties. Ainsi, le jeune profite du toit de l’hébergeant pour un loyer modéré. Quant à la personne âgée, elle trouve en l’hébergé une aide précieuse pour certaines tâches domestiques et une compagnie qui rompt sa solitude.
Attention : ces quelques services n’équivalent en rien à un service d’aide à la personne. Le jeune n’a pas pour rôle, par exemple, d’effectuer des soins d’hygiène sur la personne âgée, ni de lui administrer des traitements médicaux.
La colocation intergénérationnelle : à savoir avant de se lancer
La colocation intergénérationnelle n’est pas adaptée à tous les profils de personnalité. Pour que l’expérience soit un succès, il faut :
- Doser subtilement sens du partage et respect de l’indépendance de l’autre.
- Faire de la tolérance, la patience et l’ouverture d’esprit de véritables lignes de conduite.
- S’assurer que les rythmes de vie entre hébergeant et hébergé soient relativement similaires, et les adapter au besoin.
La colocation intergénérationnelle : un dispositif réglementé
Les règles de la colocation intergénérationnelle
L’établissement d’un contrat
La colocation intergénérationnelle est encadrée par la loi Elan (Evolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique) publiée le 24 novembre 2018 au Journal officiel.
Un contrat solidaire est mis en place. Il est important de parler de contrat solidaire et non de bail, puisque l’objectif premier est de favoriser l’entraide, l’interaction sociale, le développement du vivre-ensemble.
Bien qu’il soit beaucoup plus souple que pour un bail traditionnel, le contrat comprend un certain nombre d’obligations formelles non négociables comme :
- la mise à disposition par le senior d’une chambre d’au moins 9m2 pour le jeune.
- l’accès libre du jeune aux espaces partagés (salle de bain, cuisine).
- Le respect du versement de la contribution financière par le jeune.
- la durée du préavis de départ de l’hébergé : 1 mois.
D’autres aspects, en revanche, sont laissés à la libre appréciation du senior et du jeune, notamment :
- la durée du bail.
- le montant de la contribution financière.
- le détail des menus services qui les lient.
La rédaction d’une charte
Les 2 parties signent une charte : celle-ci, reposant sur des valeurs telles que le civisme, le respect mutuel, la tolérance, l’attention mutuelle, définit les principes primordiaux permettant de vivre sereinement cette colocation, et notamment :
- les règles à respecter pour un usage paisible des lieux.
- les critères de décence.
- les usages en termes d’entretien des pièces communes (auquel l’hébergé doit contribuer).
La charte propose également des solutions en cas de conflit entre l’hébergeant et l’hébergé : les conditions de cette colocation sont donc bien préparées, afin de permettre à chacun de savoir exactement à quoi il doit s’attendre, ses droits et ses devoirs.
Trouver une colocation intergénérationnelle : une démarche accompagnée
Les associations : plus sécurisantes
Plutôt que de publier des petites annonces, bon nombre de seniors préfèrent passer par l’intermédiaire d’une association pour les aider dans la recherche de leur colocataire. Bien qu’il soit sujet à une cotisation annuelle, ce choix présente un certain nombre d’avantages :
- Faire appel à une association permet de faciliter la mise en relation entre senior et jeune : les seniors trouvent des conseils et une assistance dans la sélection des dossiers des candidats.
- L’association facilite la rencontre préalable entre le senior et l’hébergé potentiel, en aidant à l’entretien et au dialogue.
- L’association aide à l’élaboration du contrat et de la charte, en veillant à ce que les droits et devoirs de chacun y soient scrupuleusement mentionnés.
- Une quarantaine d’associations travaille en collaboration avec les parcs de logement sociaux : des logements réservés aux colocations intergénérationnelles se développent sur le territoire.
Si vous recherchez un logement ou un colocataire et que vous avez moins de 30 ans ou plus de 60 ans, la colocation intergénérationnelle peut être une bonne alternative. Ce mode de vie solidaire permet de resserrer les liens sociaux entre les générations. Alors pourquoi pas vous ?
Coliving et colocation intergénérationnelle
Quelles différences existe-t-il entre une Habitation en coliving et une colocation intergénérationnelle ?
Bien que ces deux modes d’habitat se ressemblent sur quelques points, il existe tout de même des différences fondamentales.
Quelles différences entre le coliving et la colocation intergénérationnelle ?
Le nombre d’habitants : dans une Habitation en coliving Compose par exemple, chaque coliving est composé d’une douzaine de personnes. Dans une collocation intergénérationnelle, ils se comptent au maximum sur les doigts de la main.
Le type de logement : en coliving, chaque habitant loue un appartement indépendant, meublé et équipé à l’intérieur d’une habitation qui propose des espaces de vie en commun. Cet appartement, généralement un studio, est doté d’une kitchenette, d’une salle de douche et d’un toilette personnel. En colocation, on loue généralement une chambre individuelle et on partage tout le reste.
La taille des parties communes et des espaces partagés : la force du coliving est de proposer au sein d’une même habitation des appartements individuels et des espaces partagés très spacieux. Par exemple à Nantes, dans le coliving Souffle de Compose, vous pouvez louer un studio de 20 m² et partager en plus, 205 m² d’espaces partagés dans lesquels vous pouvez passer vos journées et vos soirées en compagnie d’autres habitants.
Les services : dans un coliving, les habitants loue un appartement avec des services complémentaires et mutualisés qui viennent leur faciliter la vie. Par exemple : le ménage des parties communes, la livraison de paniers de légumes de saison et locaux, des vélos en libre-service, un abonnement Netflix, des consoles et des jeux de société à disposition…
La sélection des habitants : dans les coliving Compose, les habitants sont sélectionnés en fonction de leurs capacités à vivre avec les autres habitants et de leur apporter quelque chose d’unique. Ainsi, il existe au sein de ses coliving une forme de mixité culturelle, professionnelle et générationnelle. C’est sur cela que coliving et colocation intergénérationnelle peuvent notamment se rejoindre.
Le bail : pour intégrer un coliving Compose, les candidats signent un bail de location classique avec le bailleur, mais ce dernier ne vie pas sur place, car c’est une société. Par contre, chaque Habitation en coliving est liée à un référent qui s’occupe de l’intégration des nouveaux arrivants et veille à la bonne gestion globale du coliving.
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